Il est tout à fait normal qu’un enfant manifeste des hauts et des bas lorsqu’il s’investit dans une activité, et cela inclut l’apprentissage de la musique. Après quelques mois, voire années de pratique, certains jeunes peuvent finir par montrer des signes de démotivation vis-à-vis de leur instrument. Cela peut dérouter et inquiéter nombre de parents. Que faire dans ces situations ? D’autant plus que l’engagement financier peut être conséquent — entre l’achat ou la location de l’instrument et l’inscription à l’école de musique —, sans compter les attentes que l’on peut avoir pour l’année scolaire en cours. Face à ce dilemme, la question se pose souvent : faut-il encourager coûte que coûte, ou laisser l’enfant arrêter ? Cet article a pour but de vous offrir des pistes de réflexion et quelques conseils pour aborder cette situation délicate.
Un dialogue essentiel avec le professeur
La première étape, et certainement la plus importante, consiste à ouvrir le dialogue avec le professeur de musique de votre enfant. En effet, il est possible que ce dernier n’ose pas exprimer ses frustrations ou son découragement. Il se peut que l’enfant trouve que le rythme des cours soit trop rapide ou au contraire trop lent, ou que certaines difficultés techniques le découragent. Le simple fait d’en parler peut désamorcer la situation.
Les professeurs des écoles de musique, conscients de ces défis, sont formés pour accompagner les élèves tout au long de leur parcours, y compris dans les moments de doute. Ils peuvent proposer des ajustements pédagogiques, modifier l’approche ou le répertoire pour relancer l’intérêt de l’enfant. Grâce à leur expérience, ils disposent d’une vaste palette de méthodes pour redonner du plaisir à la pratique musicale.
Diversifier les méthodes et les supports pédagogiques
Aujourd’hui, les outils à disposition des professeurs sont nombreux, et permettent d’adapter les cours en fonction des besoins et des préférences des élèves. Certains enfants ont besoin de plus d’interactivités et de supports ludiques, comme des applications musicales ou des arrangements plus modernes de certaines œuvres. D’autres peuvent être stimulés par un projet collectif, tel qu’un concert ou la participation à une audition.
Il ne faut pas hésiter à explorer d’autres manières de progresser : cela peut permettre de renouveler l’enthousiasme de l’élève. Il pourrait s’agir, par exemple, de jouer avec un autre élève, d’explorer un nouveau style musical ou même d’introduire des notions d’improvisation ou de composition. Les professeurs sont souvent ouverts à ces discussions et auront des idées adaptées selon les besoins spécifiques de l’enfant.
Réexaminer l’environnement d’apprentissage
L’un des aspects trop souvent négligés est l’environnement global de l’apprentissage musical, y compris l’horaire des cours, qui peut jouer un rôle important. Un enfant fatigué par sa longue journée d’école aura sans doute plus de difficultés à se concentrer lors de son cours de musique programmé en soirée. Réévaluer l’emploi du temps et, si possible, ajuster l’horaire du cours pourrait faciliter les choses.
Mais qu’il s’agisse des méthodes de travail, du choix du répertoire ou simplement d’un manque de plaisir, il est essentiel de discuter de ces points dès les premiers signes de démotivation. Agir en amont permet d’éviter une rupture nette et prématurée. Le but est de trouver, ensemble, une solution avant que la situation devienne trop difficile à redresser.
Favoriser l’épanouissement de votre enfant
Dans cette situation, inutile de se précipiter vers une décision radicale. Le dialogue avec le professeur, la diversification des supports et l’adaptation à l’enfant sont des clés pour redonner de l’élan à son apprentissage. Chaque élève traverse des périodes de doutes, mais avec des ajustements et un accompagnement bienveillant, il est souvent possible de raviver son amour pour l’instrument.
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